Une décision médicale d’arrêt de traitements vitaux peut-elle être déclarée illégale ?
Comme l’a jugé le tribunal administratif de Pau dans une décision du 10 janvier 2020, est déclarée illégale une décision d’arrêt des traitements si le dossier médical ne permet pas de savoir si une procédure collégiale a été mise en oeuvre et de connaître les motivations d’une telle décision.
Cette exigence de procédure collégiale est d’autant plus importante en période de pandémie et pour des décisions d’arrêt des soins pouvant être motivées par un manque de moyens.
Comme le rappelle notamment l’article R4127-37-2 du code de la santé publique, « la décision de limitation ou d’arrêt de traitement est prise par le médecin en charge du patient à l’issue de la procédure collégiale. Cette procédure collégiale prend la forme d’une concertation avec les membres présents de l’équipe de soins, si elle existe, et de l’avis motivé d’au moins un médecin, appelé en qualité de consultant. Il ne doit exister aucun lien de nature hiérarchique entre le médecin en charge du patient et le consultant. L’avis motivé d’un deuxième consultant est recueilli par ces médecins si l’un d’eux l’estime utile ».
